Le phénomène inflammatoire est un concept clé dans la compréhension de notre santé. On parle d’inflammation aiguë, de poussées inflammatoires et d’inflammation chronique ou à bas bruit. On a d’ailleurs certainement tous pris des « anti-inflammatoires » lors de douleurs articulaires par exemple preuve que ces réactions ne sont pas très agréables dans la durée.
La première chose à considérer est que l’inflammation est un phénomène tout a fait normal, essentiel d’ailleurs pour maintenir le corps en bonne santé. L’inflammation est une réponse immunitaire destinée à réparer une lésion causée par une blessure ou par un agent infectieux : elle s’opère par la migration des globules blancs qui activent en cascades les autres réactions du système immunitaire pour réparer une lésion.
Les caractéristiques de l’inflammation sont au nombre de 4:
- La rougeur
- la chaleur
- la douleur
- le gonflement
Par exemple quand on se tord la cheville, quelques minutes après elle devient chaude, enflée, rouge ou violette et douloureuse. L’inflammation est visible : pour réparer la lésion, le corps envoie massivement des globules rouges et blancs, ce qui entraîne une accumulation de sang et une élévation de la température, suivi d’une hyperdilatation des vaisseaux de la circulation sanguine et lymphatique (oedème). La vasodilatation cause un phénomène de compression des nerfs périphériques, ce qui est douloureux et oblige la mise en repos des tissus touchés pour que la réparation puisse se faire.
L’inflammation aiguë concerne toutes les maladies en -ite (tendinite, arthrite, rhinite, cystite…..) qui repose sur un phénomène inflammatoire ponctuel et local. L’inflammation est assez inconfortable néanmoins c’est la seule manière de restaurer les tissus touchés ou d’éliminer les agents infectieux.
Le corps possède quand même une pédale de frein lorsque la réaction inflammatoire s’emballe, il sait fabriquer sa propre cortisone ! Les glandes surrénales fabriquent cette hormone anti-inflammatoire qui fonctionne en réduisant la production des substances messagères pro-inflammatoires. On comprend mieux pourquoi l’on a des poussées inflammatoires, l’alternance entre les phases de travail de réparations des tissus ou d’élimination des agents infectieux et les phases de repos engendrées par la production du cortisol. On a tous remarqué que les douleurs chroniques en règle générale sont moins fortes au matin, c’est certainement lié au repos de la nuit mais cela coïncide aussi avec la production de cortisol qui est aussi à son maximum.
Malheureusement nos glandes surrénales sont souvent sur-sollicitées et ne produisent pas en quantité suffisante. En effet le cortisol est aussi l’hormone de l’adaptation au stress et ce n’est pas un grand secret de révéler que nos modes de vies modernes nous soumettent à des niveaux de stress élevés. La prise de cortisone en médicament à long terme perturbe également les mécanismes de régulation de la glande surrénale.
Reste à évoquer l’état inflammatoire permanent ou chronique qui favorise l’apparition d’un grand nombre de pathologies comme les maladies auto-immunes, les maladies métaboliques comme le diabète, les maladies cardiovasculaires ou les maladies neurodégénératives.
J’ai choisi le dessin d’illustration de l’article car le phénomène d’inflammation chronique me fait penser au dérèglement climatique. En fait depuis longtemps la terre encaisse nos actions délétères (la température s’élève, les glaciers fondent, les périodes de sécheresse sont plus intenses) mais cela reste sans grandes conséquences dans notre quotidien. Mais parfois les catastrophes arrivent et les conséquences peuvent être extrêmement graves . L’inflammation chronique a les mêmes caractéristiques : le système immunitaire est en constante alerte , la température interne monte, des douleurs diffuses peuvent être présentes mais en l’absence de crise majeure on ne s’en rend même pas compte et quand la maladie est là après des années d’inflammation à bas bruit, on reste étonné en se disant « mince ça tombe sur moi !! » En fait on a favorisé sans s’en rendre compte par notre alimentation non naturelle, notre mépris des rythmes du sommeil, nos vie sédentaires et notre stress permanent un terrain favorable au développement de la maladie.
Il est intéressant de noter que le mécanisme d’installation de l’inflammation chronique commence généralement au niveau de la barrière intestinale. Le phénomène de porosité intestinale s’installe dans la durée, les agents immunitaires présents dans le tube digestif vont produire des substances pro-inflammatoires en continue ( car ils sont agressés en permanence par des substances nocives) ce qui va dégénérer en réaction en chaîne vers les autres organes.
Heureusement nous ne sommes pas sans ressource face à cette situation : le type d’alimentation préconisée par le docteur Seignalet est anti-inflammatoire, en éliminant les molécules nocives de l’alimentation , la barrière intestinale est à nouveau fonctionnelle et les agents du système immunitaire ne sont pas obligés d’envoyer des messages pro-inflammatoires en continue, le phénomène inflammatoire diminuera de lui même. C’est un des levier d’action ( avec le repos par exemple et l’écoute de son corps) qui va nous permettre de nous remettre en route sur le chemin d’une bonne santé !
